Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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L'Euro sombre !

30/12/2009 11:14

L'Euro sombre !


L’échec de la monnaie unique
C’est un débat que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais au début des années 90, il y avait un débat important sur ce que devait être alors l’ECU, monnaie unique ou monnaie commune ? Devant l’échec patent de la monnaie unique, c’est un débat à réactiver.
L’euro, boulet pour la croissance
Pour un premier groupe de pays, le moins que l’on puisse dire est que l’euro a pénalisé la croissance, à mille lieues des promesses de lendemains qui chantent de la campagne pour le traité de Maastricht. Ce premier groupe comprend notamment l’Allemagne, la France et l’Italie. Il pourra paraître curieux d’associer l’Allemagne, championne des exportations, mais il y a points communs.
En effet, ce premier groupe se caractérise par une faible croissance depuis dix ans. Plus de 2% de croissance annuelle est désormais un bon résultat pour ces pays. Il faut dire que la politique monétaire suivie par la BCE était inutilement restrictive pour des pays à faible croissance et faible inflation. Et depuis quelques années, leurs exportations en dehors de l’Union Européenne sont pénalisées par la surévaluation de l’euro : les économistes estiment son cours normal entre 1,05 et 1,1 dollar.
Pire, ce groupe est handicapé par la politique économique de l’Allemagne, première puissance économique de la zone euro. Au milieu des années 90, craignant pour sa compétitivité, notre voisin d’outre Rhin a choisi de délibérément  comprimer ses salaires, ce qui a déprimé sa demande intérieure et a donc pénalisé les exportations de ses voisins européens. En outre, la crise a bien montré que l’euro ne nous protégeait de rien puisque la zone euro est entrée en récession avant et plus fortement que les Etats-Unis.
L’euro, facteur de déséquilibres économiques
Mais si l’euro a été un boulet pour la croissance des trois premières économies de l’Europe continentale, la monnaie unique s’est également révélée désastreuse pour les économies de la périphérie de la zone. Dans un premier temps, on a pu croire que l’euro était un vrai plus. En effet, la convergence des taux longs vers les taux allemands a considérablement allégé le poids de la dette de ces pays. Mais cette convergence a pris fin en 2008.
Pire, la politique monétaire unique de la Banque Centrale Européenne ne s’est pas révélée plus appropriée à l’Irlande ou l’Espagne qu’à la France ou l’Allemagne. Au milieu des années 2000, les taux courts, à 4%, étaient trop élevés pour le couple franco-allemand, puisqu’ils correspondaient à la croissance nominale du PIB. En revanche, pour des pays comme l’Espagne, où la croissance nominale du PIB avoisinait les 7% ou l’Irlande, où elle était proche de 10%, les taux étaient beaucoup trop faibles.
Résultat, la monnaie unique y a provoqué une immense bulle financière et immobilière. L’effondrement économique actuel de ces pays montre bien que la croissance du passé était parfaitement artificielle et ne reposait sur aucun fondement solide. Pire, la récession qu’ils traversent rappelle la dépression des années 30 sans qu’ils puissent s’en échapper en dévaluant.
Quelque soit l’angle que l’on choisisse, quelque soit le pays que l’on prenne, il est désormais impossible de soutenir que la monnaie unique a apporté un quelconque bonus économique à l’Union Européenne. Il est grand temps de penser à une issue de secours…
De la monnaie unique à la monnaie commune
Le bilan de la monnaie unique est désastreux. Les tensions grandissantes provoquées par l’euro devraient conduire à moyen terme à son explosion. Est-ce à dire qu’il suffirait juste de revenir à la situation d’avant 1999 ou y aurait-il une voie médiane ?
La fin programmée de la monnaie unique
Non seulement le sujet n’est plus tabou, mais il est de plus en plus fréquemment évoqué par les médias. Tout dernièrement, c’est la situation économique de la Grèce qui a amené les chroniqueurs à se poser la question de la possible sortie d’Athènes de la monnaie unique. Même Christian Saint Etienne, dans son dernier livre, évoque la fin de l’euro. Bref, l’impensable pour les bien-pensants semble désormais pensable : l’euro n’est pas forcément là pour durer comme monnaie unique.
Plusieurs phénomènes pourraient provoquer une telle issue. Le premier serait une cessation de paiement d’un des membres de la zone euro qui ne serait pas secouru par ses pairs. Pour remettre les compteurs à zéro, le pays concerné pourrait être contraint de revenir à une monnaie nationale. Plus probable, la concurrence sans merci que se livrent les pays européens, en déprimant la croissance, pourrait pousser un pays à tenter de nouveau une aventure monétaire en solo.
Il faut dire en plus que l’euro est une des monnaies les plus surévaluées du monde, ce qui a accéléré un mouvement de délocalisations massif, à destination des pays asiatiques comme des pays d’Europe de l’Est. Résultat, la croissance est profondément handicapée dans toute la zone euro et la désindustrialisation se poursuit à un rythme accéléré. Il est donc probable qu’à un moment ou un autre, les électeurs d’un pays européen finissent par choisir un candidat opposé à la monnaie unique.
L’alternative de la monnaie commune
Mais cette fin ne voudra pas forcément dire fin de l’euro. En effet, en 1992, les économistes débattaient de l’opportunité de mettre en place une monnaie unique ou une monnaie commune, arguant que l’Europe n’était pas une zone adaptée au partage d’une seule monnaie. En effet, la zone euro ne correspond pas à une Zone Monétaire Optimale, que ce soit par le manque de mobilité des travailleurs, l’absence de convergence économique ou de budget central.
Dès lors, une solution pourrait consister à conserver l’euro comme monnaie d’échange entre pays européens, ainsi qu’avec les autres pays, ce qui en ferait un concurrent au dollar, tout en rétablissant des monnaies nationales qui rétabliraient de la souplesse dans le système. Ainsi, les taux d’intérêts à court terme pourraient être différenciés en fonction de la situation économique des pays, de même que le cours des monnaies, au lieu de la situation uniforme actuelle, qui ne convient à personne.
La fin de la monnaie unique ne représente pas forcément la fin de l’aventure, loin de là. L’Europe a seulement besoin d’une construction qui permette à ses Etats de mieux défendre leurs intérêts, en veillant à mettre fin à la surévaluation chronique de l’euro ainsi que d’un outil plus souple qui permette aux différents pays de mener des politiques adaptées à leur situation. Une monnaie commune pourrait parfaitement remplir ce rôle, surtout si les parités entre monnaies nationales sont négociées entre Etats.
La fin de la monnaie unique, ce n’est pas seulement un retour au franc. Cela peut être la transformation de l’euro en une monnaie commune au service des peuples européens et le retour à la souplesse des monnaies nationales, afin d’avoir une politique monétaire adapté aux réalités nationales.
Laurent Pinsolle
 


Commentaire de Anthéa (30/12/2009 11:24) :

Il est plus que temps en effet de retourner à notre bon vieux Franc !





La capitulation face à la Chine

30/12/2009 11:02

La capitulation face à la Chine


La croissance de la Chine (entre 8 et 10%) fait la une de toute la presse. Alexandre Adler, dans le Figaro, nous demande même de la remercier pour tirer la croissance mondiale ! On croit rêver, quand on sait que l’excédent commercial faramineux déséquilibre l’économie mondiale, explique les délocalisations dans les pays développés et s’explique principalement par une concurrence totalement déloyale.
Le yuan est scandaleusement sous évalué, le libre échange ne s’applique qu’à sens unique, les entreprises occidentales qui veulent accéder au marché chinois se heurtent à un protectionnisme déguisé impressionnant.
L’Union européenne est sans aucun doute le plus beau dindon de la farce car à la différence des Etats-Unis, elle laisse sa monnaie se réévaluer encore plus. La résignation européenne a trouvé d’ailleurs un point d’orgue au sommet de Copenhague, laissant les Etats-Unis et la Chine maîtres du jeu.
La seule solution bien sûr pour remédier à ce déséquilibre indécent serait de mettre en œuvre une taxe sociale et carbone aux frontières de l’Union européenne. Ainsi les entreprises occidentales auraient moins intérêt à aller piller l’environnement de ce pays et profiter de conditions sociales déplorables, les déséquilibres commerciaux se réduiraient, le chômage s’infléchirait en Europe et la Chine serait incitée à réorienter son modèle de croissance pour satisfaire sa consommation intérieure.
Mais bien entendu les maîtres de l’Union européenne, la Commission et l’Allemagne, ne veulent pas en entendre parler comme en témoignent le récent sommet des ministres de l’environnement.
C’est, en réalité, parce que la Chine et l’Allemagne s’entendent entre elles sur le dos de l’Europe et de la planète entière, comme en témoigne la désignation de Siemens pour construire en Chine la plus longue ligne à grande vitesse du monde. « Garde moi ouvertes les frontières économiques de l’UE, je t’achèterai ta technologie en échange ! » semble dire Pékin à Berlin…
La France, quant à elle, parle mais n’agit pas. Combien d’entreprises délocalisées, de chômeurs de plus faudra t-il pour que nos dirigeants admettent qu’il est temps de s’attaquer aux causes de notre effondrement industriel ? De surcroît ce n’est pas servir la Chine et son peuple que de laisser ce grand pays accumuler des réserves de change sans les mettre au service du développement intérieur. L’attitude française et européenne d’aujourd’hui vis-à-vis de la Chine ressemble étrangement, dans le domaine économique cette fois, à l’aveuglement béat, mélange de couardise et d’angélisme, des dirigeants de l’entre deux guerres !
NDA


Commentaire de manéthon (30/12/2009 11:23) :

Il y a hélàs bien longtemps que je pense comme vous au sujet de la Chine, mais aussi de l'Inde, du Brésil et des autres nations dites émergeantes qui font l'impasse sur la protéction environnementale et sociale. Mais les français dans leur grande majorité n'ont pas l'air de suivre. Dommage pour eux, le réveil n'en sera que plus brutal !





Contre le communautarisme

30/12/2009 05:11

Contre le communautarisme


Contre le communautarisme 

De Julien Landfried 

Editeur : Armand Colin 

Parution : 07/03/2007 

Nombre de pages : 187 

Résumé :
Le communautarisme ? Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits. Nous voici, en guise de " progrès ", promis à la juxtaposition ethnique, religieuse ou sexuelle. Des minorités victimaires aux " lois mémorielles ", de la discrimination positive aux " minorités visibles ", du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélopalestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement ! Certains imaginent le phénomène soluble dans la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. Le chantage exercé par des entrepreneurs communautaires non représentatifs rencontre la complaisance médiatique et bénéficie du soutien de maint responsable. Une partie de nos élites, jouant les apprentis sorciers, croit avoir trouvé la martingale pour durer : on gomme le peuple souverain, on gère la division et la concurrence communautaire... Le présent essai apporte la démonstration magistrale d'une collusion entre petites lâchetés, grand cynisme et abandon résolu de tout projet égalitaire. Et dessine les contours d'une - très urgente - contre-attaque républicaine. 

A propos de l'auteur :
Julien Landfried est le cofondateur et directeur de l'Observatoire du communautarisme (www.communautarisme.net), qui publie depuis 2003 des analyses de chercheurs et d'intellectuels sur le communautarisme, la laïcité, les discriminations et le racisme. 






Salaires des fonctionnaires européens : il faut une baisse immédiate de 10% !

29/12/2009 11:31

Salaires des fonctionnaires européens : il faut une baisse immédiate de 10% !


Un mouvement de grève inattendu prend en otage depuis plusieurs jours un service public dont les agents ne sont pourtant pas à plaindre.
Non, non, je vous rassure : il ne s’agit pas d’une grève sauvage des conducteurs de la ligne A du RER francilien, dont les médias omettraient de parler. Mais de l’ensemble des fonctionnaires de l’Union européenne, qui refusent de voir leur traitement ne pas augmenter autant que les textes le prévoient.
Selon ces textes, nous dit le quotidien Le Monde, ladite hausse devrait s’élever à 3,7%, mais les Etats membres qui sont les payeurs, ne l’entendent pas de cette oreille : ils souhaitent une augmentation moindre, d’un peu moins de 2%, crise oblige bien sûr.
Leur argument n’est pas d’ailleurs pas dénué de logique : alors que l’ensemble des institutions communautaires ne cessent de plaider pour des cures d’austérité dans les pays de l’Union touchés par la crise et l’aggravation des déficits publics, certains devant diminuer de 10 à 20% les salaires dans la fonction publique, ne serait-il pas juste et nécessaire que les fonctionnaires européens eux-mêmes donnent l’exemple ? Pour ma part, je propose qu’une baisse de 10% soit immédiatement appliquée à l’ensemble de ces salaires, qui sont réalité exorbitants !
En effet, nos chers « eurocrates » de la Commission, du Conseil, de la Cour européenne de Justice, du Parlement, etc. ne sont pas particulièrement assujettis aux niveaux de rémunération qu’ils ne cessent de prôner pour les autres : à la Commission de Bruxelles, les traitements (hors Commissaires) s’échelonnent ainsi de 2550 à 17 700 euros mensuels, à quoi s’ajoutent de rondelettes primes d’expatriation, une fiscalité exagérément favorable, sans parler des avantages annexes qui ne doivent pas manquer d’exister pour les garanties sur les prêts bancaires, les mutuelles, etc. On le voit, on est bien loin des conducteurs du RER A à 3300 euros en fin de carrière…
Les instances dirigeantes de la Commission européenne vont-elles donc appeler à la raison leurs agents, et au passage démontrer qu’elles sont autant soucieuses de la bonne gestion des deniers publics européens que de celle des deniers publics nationaux ? Que nenni ! Pour désamorcer un conflit social embarrassant pour la bonne marche des services, préserver la confidentialité des dossiers qui y sont traités (et dont la publicité pourrait se révéler bien compromettante pour plus d’un) et tout simplement assoir sa suprématie sur les Etats, la Commission soutient mordicus cette grève parfaitement indigne à l’heure où tant d’Européens doivent se serrer la ceinture pour cause d’euro surévalué, de politique de libre échange en forme de capitulation volontaire face à la Chine ou aux Etats-Unis, de remboursement d’aides d’Etat jugées indues par Bruxelles (agriculteurs, patrons-pêcheurs,…), etc. Bruxelles va donc porter plainte devant la Cour européenne de Justice, dont les fonctionnaires, on peut le parier, suspendront provisoirement la grève, afin de lui donner raison et de condamner les Etats bailleurs de fonds.
« Faites ce que je dis, pas ce que fais », semble plus que jamais le slogan de l’Europe de Bruxelles, de cette construction supranationale aux politiques punitives et méprisantes pour les peuples, qui détruit les démocraties nationales existantes sans rien proposer d’autre à leur place que le règne de l’oukase, de la déflation, du creusement indéfinis des inégalités, de l’invasion des produits chinois, des délocalisations, etc. Une Europe supranationale juge et partie dans la résolution de ses propres conflits sociaux, au point désormais de ressembler aussi à une vulgaire république bananière.
Les réactions face à ce véritable scandale sont des plus discrètes, et on aimerait bien entendre le gouvernement français sur ce sujet ; on aimerait bien le voir faire preuve d’au moins autant de fermeté que celle déployée contre les conducteurs de la ligne A du RER, au prix d’une prise en otage de 17 jours des pauvres usagers franciliens… Car, après tout, la plupart des 500 millions habitants de l’UE, les gens ordinaires, n’auraient pas à se plaindre de la paralysie prolongée de cette machine à fabriquer des règlements tatillons et souvent absurdes.
Incroyable mais vrai, il se trouve quand même quelques commentateurs pour soutenir les malheureux grévistes communautaires : « On comprend la colère des fonctionnaires, d’autant que, dans le même temps, leur cotisation retraite augmente de 0,4 % et le prélèvement spécial de crise de 0,25 % (soit 5,07 % du salaire net…). » ose ainsi affirmer Jean Quatremer sur son blog !
Ce n’est bien entendu pas le point de vue que Défend DLR, qui préconise la suppression pure et simple de la Commission de Bruxelles et la réintégration des fonctionnaires européens dans leur administration nationale. Mais en attendant, pourquoi pas créer un nouveau mode de calcul de leur rémunération ? Au lieu de caler cette dernière sur la moyenne de l’évolution des salaires dans les 8 pays historiques de l’UE (les 6 fondateurs, plus la Grande-Bretagne et l’Espagne), pourquoi ne pas prendre en compte l’ensemble des variations de salaires des fonctionnaires des 27, y compris ceux qui ont essuyés des baisses de 10 à 20 % ?
Voilà qui permettrait de faire goûter aux « eurocrates », en toute justice, le prix des décisions qu’ils infligent aujourd’hui à autrui sans limite, sans contrôle ni aucune répercussion sur leurs propres situations. Manière, en quelque sorte, d’atténuer ce « Faites ce que je dis… » qui n’a jamais et nulle part servi la démocratie et le Progrès.
NDA





Sécurité sociale : refonder le système ou le laisser mourir !

29/12/2009 11:26

Sécurité sociale : refonder le système ou le laisser mourir !


SANTE : LE PACTE REPUBLICAIN AU BORD DE LA RUPTURE
Les études du cabinet Ialma et du CSA publiées aujourd’hui conduisent à un diagnostic sans appel : le pacte de solidarité qui lie les français depuis 1945 dans le domaine de la santé est sur le point d’être rompu. Chaque citoyen cotisait à un système de solidarité à la mesure de ses revenus et chacun se voyait soigné avec les mêmes moyens quelle que soit son origine sociale. Vingt ans de renoncements conduisent maintenant la part des ménages à s’accroître de façon exponentielle tandis que l’Assurance maladie se retire progressivement au profit du système des mutuelles, parfaitement inégalitaire, puisque les remboursements y sont proportionnels au montant des cotisations versées.
Cette évolution n’a rien de fatale. Alors que le transfert de richesse des revenus du travail à ceux du capital a été massif en vingt ans, les cotisations sont restées centrées sur les revenus du travail, et la CSG - qui s’applique à tous les revenus - n’a fait que partiellement compenser cette évolution aux dépens non seulement des plus démunis mais aussi des classes moyennes de plus en plus mises à contribution en sus des cotisations sociales.
La gestion bureaucratique et incompétente du système de santé a laissé filer cette évolution catastrophique. Faute de vouloir réguler une médecine qui tire l’essentiel de ses revenus de la solidarité sociale, on a laissé libre cours à l’idéologie du “libéralisme” médical : liberté d’installation, liberté des honoraires, transfert des obligations de continuité des soins de la médecine de ville vers les urgences des hôpitaux. Ces derniers, passés d’une gestion soviétique opaque à un fonctionnement comptable aveugle sur le long terme tout en gardant une organisation interne anarchique et démobilisatrice, sont incapables d’assurer le redressement indispensable, pris en tenaille entre un discours managérial méprisant pour les professionnels et le corporatisme de la médecine hospitalière.
Au moment où le gouvernement de Barak Obama cherche à corriger la dérive qui a vu aux Etats-Unis la part des assurances privées passer de 7% à 17% des revenus des ménages en vingt ans, la France s’engage allègrement dans la même impasse. Car outre les effets dévastateurs sur le sentiment de solidarité nationale - dont le gouvernement et le Président se gargarisent en ce moment même à des fins d’opportunisme électoral - le système américain a démontré son échec en matière sanitaire, laissant sur le carreau un tiers de sa population qui n’a plus les moyens de se soigner décemment. Bien loin d’assurer la liberté de prescription des médecins, qui est dans notre pays un gage de qualité des soins, la médecine est devenue à 80% salariée des groupes financiers qui imposent des normes de prescription dictées par les seuls impératifs des économies financières et de la rentabilité des assurances privées qui ont pris le contrôle, directement ou indirectement , des établissements de soins.
Nous ne voulons pas de cet avenir.
Nous voulons la mobilisation des professionnels, la justice sociale dans les sources de financement, une gestion dynamique des hôpitaux - publics ou privés s’ils veulent être unis dans un même effort - et qui rassemble les directeurs et les soignants dans une même cogestion.
Nous vivons un tournant démographique et sanitaire, marqué par le vieillissement de notre population et la venue au premier plan des maladies chroniques lourdes comme le cancer ou les maladies neuro-dégénératives. Ce tournant exige une refonte du système de santé qui doit passer d’un modèle “hospitalo-centré” à un modèle ambulatoire fondé sur la continuité des soins entre les établissements de santé et les soins de ville au domicile. La protection sociale, le système de santé, seront au cœur des choix de société dans les dix ans qui viennent.
Ces choix appartiennent aux Français et non à une gestion molle de privatisation rampante et hypocrite. Nous voulons des Etats généraux de la santé et une nouvelle loi-cadre analogue à celle de 1945, soumise aux citoyens par référendum.
 
François MORVAN Délégué national à la recherche et à la santé de Debout La République





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